OTTAWA – D’après la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) – le chien de garde nucléaire du Canada –, plus de 200 travailleurs ont été exposés à de fortes doses de rayonnement alpha lors de la remise en service d’un réacteur nucléaire à la centrale privée de Bruce en novembre 2009. Il s’agit du plus grave incident de contamination dans une centrale électrique dans l’histoire du Canada. Le réacteur à l’origine de la contamination était hors service depuis 1997.
Chaque dose d’irradiation est cumulative. Les travailleuses et les travailleurs de l’industrie nucléaire sont susceptibles d’être exposés à des doses de rayonnement beaucoup plus élevées que la population générale. Très peu de données existent sur l’exposition des travailleurs du secteur de l’énergie nucléaire pour nous permettre de bien comprendre les conséquences à long terme de leur emploi dans cette industrie dangereuse. L’exposition aux rayons alpha peut effectivement causer le cancer et, d’après certains calculs préliminaires sur les doses de rayonnement effectués par la CCSN, « le seuil d’intervention fixé pour l'inhalation de particules radioactives aériennes pourrait avoir été dépassé » lors de cet incident.
« Pour ceux et celles qui croient toujours au stockage sécuritaire du carburant nucléaire, cet incident sert à rappeler que l’énergie nucléaire est dangereuse à partir du jour où un réacteur entre en service et représente une menace pour cette génération et pour plusieurs générations futures », a déclaré la porte-parole des verts en matière de ressources naturelles Cathy MacLellan. « En plus de ne pas être rentable, l’énergie nucléaire n’a jamais été et ne sera jamais sécuritaire. C’est une industrie bancale, subventionnée par le gouvernement et frappée du sceau du secret. La centrale Bruce A n’a même pas atteint la moitié de sa vie utile et voilà qu’il faut déjà la moderniser. Le coût de cette opération : 5,25 milliards de dollars. »
« Il n’existe pas de dose sécuritaire de rayonnement ionisant. Cet incident soulève énormément d’inquiétudes. Nous exhortons la CCSN à refondre les procédures en vigueur et à s’assurer que les opérateurs des centrales nucléaires cessent de croire à leur propagande éhontée en matière de sécurité nucléaire. »
La pétition pour mettre fin aux activités de la centrale Gentilly2 se termine le 11 mars signez la au: http://www.assnat.qc.ca/Petition/SignerFr.aspx?idPetition=95
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