Lors du dépôt du budget le 4 mars dernier, le ministre des finances du Canada, Jim Flaherty, annonçait l'injection de 300 millions de dollars dans Énergie Atomique du Canada (AECL). Cet argent servira, entre autres, à éponger les pertes commerciales de cette entreprise d'état. Ces pertes sont dues surtout aux problèmes éprouvés par le réacteur de Chalk River (Ontario), et aux dépassements de coûts dans la reconstruction du réacteur de Pointe Lepreau ( Nouveau-Brunswick). D'autre part, le gouvernement cherche à intéresser des investisseurs afin de trouver de nouveaux marchés et de nouvelles compétences pour le nucléaire canadien.
L'Association de Trois-Rivières du parti vert du Canada, est d'avis qu'une des compétences que devrait chercher à développer le gouvernement Canadien, en matière d'énergie nucléaire, est le déclassement sécuritaire d'installations de fission nucléaire. En effet, dans son billet du 6 mars 2010, Mme Ginette Gagnon du journal Le Nouvelliste de Trois-Rivières indiquait que:
« Le Sénat du Vermont vient de voter la fermeture de la seule centrale nucléaire de l'État. Le Vermont préfère se tourner dans l'avenir vers des énergies plus vertes. La Lituanie vient de mettre fin à sa vieille centrale et préfère dorénavant importer son électricité.
L'Allemagne prévoit, de son côté, fermer ses 17 réacteurs nucléaires d'ici à 20 ans. La Belgique prévoit faire de même avec ses sept réacteurs d'ici à 25 ans. L'Espagne n'entend pas non plus prolonger la vie de ses centrales lorsqu'elles arriveront à terme. [...]»
Ainsi, le Canada serait bien inspiré, s'il décidait d'investir, dès aujourd'hui, à développer son expertise dans le déclassement des réacteurs nucléaires, plutôt que de persister à investir dans la production d'électricité par un procédé risqué et peu efficace. Rappelons qu'un rapport de la Commission Canadienne de Sécurité Nucléaire (CCSN), récemment dévoilé, faisait état du risque d'emballement des réacteurs CANDU.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire